tout mène à la culture périgordine

tout mène à la culture périgordine

En ce jour de janvier 2024, à Paunat, l’occasion est belle de photographier Anne BELACEL et Paul MAGNE pour le trombinoscope.
On connait Anne, sourire, 50 battements cardiaques dans les montées, … mais ceux qui ne marchent pas le dimanche veulent tout savoir de Paul qui travaille les mercredis.

A tous ceux-là on dira qu’ils n’ont qu’à venir le dimanche et lui demander,… dans une descente.

Quant à moi, qui écrit comme on met une bouteille à la mer, je me dis que MAGNE, ça me rappelle ces vers attribués à Victor HUGO :
« Gal, amant de la reine, alla, tour magnanime,
Galamment de l’arène à la tour Magne à Nîmes »
.
L’auteur en est Marc MONNIER qui était en forme ce jour là.

Oui, il s’agit de vers holorimes du genre :
« Aventurier de l’inconnu, avant tu riais de l’inconnu », ou
« Un vieil armagnac » et « un vieillard maniaque », ou pour ceux qui n’avaient pas compris
« Le plaisir des culs plaît, Le plaisir décuplé. »

BREF !
Personnellement, la tour MAGNE, ce reste de remparts romains, a souvent été dans mon viseur lorsqu’aux jardins de la Fontaine à Nîmes, enfant, je jouais à la pétanque.

Pourquoi je vous dis tout ça ?
Fis de la nostalgie, juste pour se souvenir… et je remercie Paul MAGNE pour cela !

Par exemple, revenons au Périgord, puisqu’il ne s’agit que de cela, voici un souvenir linguistique bien de chez nous :

Périgord, terre de l’étrange dès que l’étrange est amusant.

En 2008, j’appelle l’hôtel de Londres à Monpazier pour savoir si CORUPSIS existe toujours . (COmité pour la Réhabilitation et l’Usage du Passé Simple et de l’Imparfait du Subjonctif).
La réponse a un accent anglais, le propriétaire a changé, et l’hôtel de Londres ne s’appelle plus comme cela.
Comme Cambronne, mais de déception, je dis « merde… » et je raccrochai.
Je me souviens avoir pensé à Blaise Cendrar qui, en dehors d’avoir dormi dans cet hôtel, avait choisi son pseudo parce que la braise de la création devient cendre.

Autrefois, partie indispensable de mon circuit des originaux, j’amenais mes amis de passage chez CORUPSIS, ils lisaient les 2 énormes livres de presse, Alain Boussière servait les bières avec des commentaires toujours enflammés et nous rigolions pendant un bon moment.

Et là, montrant que galéjade, tolérance et humour n’ont pas de patrie, nous lisions :
– des japonais scandalisés par la disparition de la partie la plus noble de notre conjugaison,
– et puis des anglais terrorisés par cette perte : non à l’article félon du 26 février 1901, décidé dans l’ombre, décret assassin, qui accepta le subjonctif présent au lieu de l’imparfait consacré par les ans.
– et des français qui déclinaient leur avis pour ou contre : je viens de découvrir votre intérêt pour l’imparfait du subjonctif. Je vous signale que j’ai dû abandonner cet usage le jour où voulant dire « Certes, vous pourrez le faire, mais pour que j’en prenne possession, il aurait fallu le concevoir » … J’ai dit : « Certes, vous le pûtes, mais pour que je le reçusse, encore eut-il fallu que vous le conçussiez » … Avouez que ce n’est pas convenable !

On lisait aussi le set de table :
– Vous vous assîtes, vous commandâtes. Pour tromper l’attente, il faudrait que vous lussiez ce qui est écrit céans !
– Allô, Docteur ! Ma femme est clouée au lit… Je voudrais que vous la vissiez.
– Nourrir pour la langue une vraie passion. Rétablir ses usages, telle est notre mission : ne serait-il pas bon, qu’unis, nous vainquissions ? (T. Chevrier).
– Dieu est parfait et notre subjonctif est imparfait. Unissons-nous !

Comme il le disait lui-même, le patron n’était ni vengeur ni acariâtre. Si on lui demandait un gin-fizz dans la langue des Monty Python, il proposait : « Il serait temps que nous trinkassions un petit apéro, avant que nous n’eatassions la suite. » … et c’était Ricard pour les habitués.

CORUPSIS n’existe plus mais je vous rassure, le combat du futile continue en Périgord sous les formes les plus variées (concours de vélos fleuris, plongeon du pont de Bergerac, …).

Bienvenue à Paul et merci de nous avoir rappelé tout ça


4 réflexions sur « tout mène à la culture périgordine »

  1. Merci pour cet excellent article de culture périgordine !! A quand le retour de l’imparfait du subjonctif 🤣

  2. Par rapport à la citation « Toute injustice est un désordre », Paul dit :
    Soit c’est une pensée de Confusius en 598 avant J.C.
    soit c’est une réplique de Jackie Chan dans son dernier film 😂😂😂

  3. Grand moment de fou rire devant mon écran , le ridicule ne tue pas et la webcam n’était pas activée !
    Joelle

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